Flamme

Flamme
L'histoire du poème "Flamme" est très mystérieuse. On n'en connaît absolument pas la provenance et là aussi plusieurs légendes se contredisent...
L'une d'elles raconte que ce poème aurait été retrouvé dans les restes d'une forêt intégralement ravagée par un feu d'une ampleur rarement atteinte. Le poème était griffonné sur une feuille de papier clouée à un arbre calciné et miraculeusement conservée malgré la violence de l'incendie. Beaucoup pensent qu'il s'agirait d'une farce d'un soldat du feu, poète à ses heures.

Une autre légende, encore plus étrange, explique que "Flamme" serait la transcription poétique d'un message lumineux provenant de l'étoile Alpha Ciani et capté par un astronome amateur. La NASA a bien confirmé l'activité particulière de cette étoile mais a toujours mis en garde contre les interprétations fantaisistes qui pouvaient en être faites. Bizarrement, l'astronome amateur a disparu après avoir livré sa "version", on ne sait donc pas comment il est parvenu à ce résultat.

En quoi "Flamme" intervient-il dans le Monde selon Cian ? Une tradition orale affirme que l'esprit du feu est un avatar de Dilys et que l'esprit de la forêt n'est autre que Cian, ce qui peut s'avérer lourd de sens, car il n'y a qu'un pas pour penser que Cian et Dilys ne sont que des personnages virtuels, ou bien pour conclure que le Monde de Cian a disparu dans l'incendie accidentellement provoqué par Dilys. En tous cas, ça confirmerait le caractère "révolutionnaire" de Dilys pour le Monde de Cian.

Il sera difficile d'en savoir plus sur ce poème dont voici la version intégrale :

"Flamme"

Quand enfin la flamme,
étrange esprit de femme,
entra dans la sylve mystérieuse
elle se savait dangereuse.
Arbres et feu ne font pas bon ménage.
Elle se promit d'être sage,

Mais ne put empêcher
la brindille de s'allumer,
la branche de s'enflammer,
l'arbre entier de s'embraser,

Elle entendit une voix :
c'était l'esprit des bois.
Elle lui fit face, l'air perdu.
On ne la distinguait presque plus,
tant son erreur semblait immense,
et le brasier désormais intense.

- Comme je suis navrée !
j'étais tellement attirée...
je voulais tant te voir de près...
mais je suis la flamme et tu es la forêt !

- Ne t'excuse pas, je t'en prie !
Et surtout reste encore ici !
Quand je t'ai vue approcher,
j'ai compris ce que tu cherchais
et j'ai répété de toute mon âme
"Vas-y, avance petite flamme !"

Je t'ai tant désirée !
à quoi servirait l'éternité
si tu n'y étais pas entrée !
Tu es ma flamme, je suis ta forêt...

Ces éclats sont ma joie qui hurle, 
Regarde la forêt qui brûle !
Le spectacle est magnifique,
et sa splendeur magique !
Cette chaleur, cet embrasement
sont un pur enchantement !

- Ce feu est d'une absolue beauté
mais bientôt tout sera consumé.
Ne resteront que poussière et fumée.
Il est encore temps, il faut l'arrêter !

- Cette merveille ne sera éphémère
que si nous nous laissons faire.
C'est l'espace virtuel et infini
de l'union de nos esprits
Sans nous, on ne peut l'imaginer,
Sans toi, je ne peux l'illuminer.

Christian Dehais - Tous droits réservés


Flamme