Je te lis

Je te lis
Sur l'écran qui bleuit
Je me relie et je te lis.
Ces mots accumulés
je les fais défiler.

Dans mon île sans Vendredi
l'interligne devient l'interdit
et le silence,
l'absence.

J'attends que tu reviennes
de ta pensée lointaine
où peut-être tu m'oublies
et où le lien déjà faiblit.


Alors ce que tu as dit
reste mon seul crédit
pour échanger l'espoir
contre mon îlot noir.

Je veux savoir tes signes,
ce qu'on lit entre tes lignes.
Dis-moi avec patience
les mots de ton silence.

Christian Dehais - Tous droits réservés.