One (Bono - U2)


Les sources d'émotion et d'inspiration sont souvent étonnantes. Je ne sais pas si vous avez la nécessité de prendre des rendez-vous par téléphone et je ne vous le souhaite pas trop, mais si c'est le cas, vous avez forcément droit à ces longues attentes comblées par un message vocal répétitif et quelque peu allergisant qui tente de vous rassurer en affirmant qu'on va bien prendre en compte votre appel, jusqu'à ce qu'il vous trahisse au bout de 10 minutes en vous demandant de le renouveler ultérieurement...

Ces douces paroles qui pourraient inspirer plus d'une stratégie politique, sont toujours accompagnées de morceaux musicaux dont l'écoute en boucle n'améliore en général pas sensiblement mon angoisse. Mais je viens de tomber sur une heureuse exception en tentant l'aventure de mon scanner trimestriel. Dès les premières mesures, ma sensibilité musicale a été mise en éveil et je me suis dit ces mots d'expert : "Waouh, c'est bon ça !". C'était une introduction faite de guitare basse et de discrète batterie, de style rock mais sur un rythme lent, avec un effet de réverbération je crois, le tout donnant cette sensation bizarre d'un mélange de puissance calme et de triste tiédeur, quelque chose de chaud comme des larmes sincères. J'étais sûr de connaître cette chanson, mais ce n'est que vers la dixième écoute que ma mémoire a sorti d'un de ses tiroirs le nom du groupe : U2, "la bande à Bono". Le titre m'échappait encore mais je l'ai facilement retrouvé sur internet sachant que c'était un des gros tubes du célèbre groupe irlandais. Effectivement, c'était "One" et j'étais presque ravi de devoir renouveler mon appel.

U2 ce n'est vraiment pas de la dentelle, mais on n'a pas toujours besoin de ça, même sur les chemins de la mélancolie. "One" est une chanson, si j'ai bien interprété la traduction de Google pas excellente en poésie, qui parle d'un amour qui n'est plus, des désillusions et de ce qu'il reste, mais quoiqu'il en soit qui me donne envie de prendre n'importe qui dans les bras, l'humanité entière pourquoi pas, et de pleurer ensemble, doucement et sans rien dire. J'ai pensé que Paul David Hewson dit Bono, le chanteur à la voix éraillée, méritait bien que je m'y arrête et que ce serait mon prochain portrait, fait "à l'arrache" parce que je crois que ça lui convient mieux. Pour finir, mon conseil du jour est donc, soit d'appeler le centre d'imagerie médicale de la clinique du Millénaire, soit d'écouter "One" sur Youtube : https://youtu.be/ftjEcrrf7r0