Juste la fin du monde - Portrait de Gaspard Ulliel

"Juste la fin du monde - Portrait de Gaspard Ulliel" - Encre, gouache et acrylique sur A4 coloré
La peinture originale est partie, mais des reproductions sont disponibles ici :
https://lemondeseloncian.blogspot.com/p/galerie-en-ligne.html

Il se trouve qu'en hommage à Gaspar Ulliel, Arte a rediffusé "Juste la fin du monde" vendredi 21 janvier. Je ne peux que vous conseiller de le regarder tant qu'il est encore visible sur arte.tv (jusqu'au 3 février).

Je n'aime pas du tout l'idée de surfer sur la vague médiatique, de hurler avec les loups, mais il se trouve aussi que le mauvais hasard m'a poussé à repenser, quelques jours avant la mort de Gaspard Ulliel, au mot "incommunicabilité" que Xavier Dolan a extraordinairement traité tout au long de "Juste la fin du monde", mot que ce film éblouissant de justesse a placé devant moi comme un miroir infranchissable, comme une histoire qui ne serait pas totalement la mienne, mais qui le serait encore de trop. Une histoire d'excès et de retenue, celle d'un jeune homme sensible et introverti qui a longtemps fuit sa famille, et on comprendra bien pourquoi, mais qui y revient pour annoncer sa mort prochaine.
 
Dernier devoir impossible à remplir pour ce fils prodigue (Gaspard Ulliel) face à une mère un peu déjantée (Nathalie Baye), à un frère ainé injuste et irascible (Vincent Cassel) et à sa femme trop douce et trop hésitante (Marion Cotillard), à une sœur cadette en perpétuelle guerre d'adolescence (Léa Seydoux), au souvenir d'un père que personne n'a vraiment envie d'invoquer, et aux silences cruellement plus parlants que les vaines tentatives de dialogue des protagonistes. Incommunicabilité...

Juste la fin du monde - Portrait de Gaspard Ulliel
"Juste la fin du monde - Portrait de Gaspard Ulliel" -  - Encre, gouache et acrylique sur A4 coloré